La Thaïlande classée dans le top 10 mondial des travailleurs du sexe
La Thaïlande est l’un des dix pays qui comptent le plus grand nombre de travailleurs du sexe, soit 250 000.
Ce chiffre vient de l’Union internationale des travailleurs du sexe (IUSW), un syndicat de travailleurs du sexe basé au Royaume-Uni.
L’IUSW a publié des statistiques mondiales sur l’industrie du sexe sous le titre « Statistiques sur les travailleurs du sexe par pays et par sexe ».
Le rapport, mis à jour cette année, estime à plus de 50 millions le nombre de travailleurs du sexe dans le monde, dont 41,6 millions de femmes et 10,4 millions d’hommes.
L’UISF prévoit que ce nombre augmentera probablement à l’avenir en raison de la multiplication des possibilités et des canaux de prestation de services liés au sexe.
Les 10 pays qui comptent le plus de travailleurs du sexe
Le rapport a classé les pays avec le plus grand nombre de travailleurs du sexe :
- La Chine (cinq millions de travailleurs du sexe) ;
- L’Inde (trois millions) ;
- Les États-Unis (un million) ;
- Les Philippines (800 000) ;
- Le Mexique (500 000) ;
- L’Allemagne (400 000) ;
- Le Brésil (250 000) ;
- La Thaïlande (250 000) ;
- Le Bangladesh (200 000) ;
- La Corée du Sud (147 000).
Une profession interdite en Thaïlande
Bien que la Thaïlande fasse partie des dix premiers pays du monde, les responsables gouvernementaux continuent d’ignorer leur existence et de s’y opposer.
Le travail du sexe en Thaïlande est considéré comme illégal en vertu de la loi sur la prévention et la répression de la prostitution, bien que l’industrie soit largement reconnue.
Plusieurs militants politiques et les travailleurs du sexe eux-mêmes plaident en faveur de la légalisation, dans le but d’accorder aux travailleurs du sexe un accès à des droits du travail comparables à ceux des autres professions.
Chatchalawan Mueangchan, un militant des droits de l’homme de la Fondation Empower, a expliqué qu’une loi sur la protection des services sexuels avait été rédigée et soumise au ministère du Développement social et de la Sécurité humaine (M-Society) il y a plus de cinq ans.
Bien qu’elle ait fait l’objet de plusieurs référendums, la loi n’a pas progressé.
Chatchalawan et d’autres représentants de l’industrie du sexe en Thaïlande ont récemment demandé que la loi soit améliorée au début de cette année.
La question a de nouveau été soulevée à l’occasion de la fête du travail.
De nombreuses personnes ont souligné que le travail sexuel est bel et bien un travail et que, par conséquent, les travailleurs du sexe devraient avoir accès aux mêmes droits que les autres travailleurs.
Toutelathailande.fr avec The Thaiger – 2 mai 2024