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Vietnam : à Hanoï, « mon balcon, mon sauveur » pendant le confinement

Tapis de yoga, bureau de fortune ou salon pour boire le café: à Hanoï, les petits balcons surplombant les rues désertes sont devenus des lieux de refuge pour les habitants confinés.

Huit millions de personnes vivant dans la capitale vietnamienne sont soumis à un ordre strict de rester à la maison depuis fin juillet, ne pouvant sortir que pour aller chercher de la nourriture ou se rendre à l’hôpital.

Si le confinement commence à être allégé dans certains quartiers, la plupart des habitants devront rester chez eux pendant encore au moins deux semaines, le nombre de contaminations au Covid-19 continuant de grimper dans tout le pays.

« Mon seul lien avec le monde extérieur est mon petit balcon », déclare à l’AFP Nguyen Xuan Anh, une employée de bureau qui vit dans un immeuble.

Elle a glissé un bureau sur son balcon de trois mètres carrés pour y travailler avec un ordinateur portable et boire son café du matin en profitant du silence de la rue naguère encombrée de motos et de voitures.

« Avant, je n’avais même pas le temps de rester cinq minutes sur mon balcon. Maintenant, c’est devenu mon sauveur », explique Anh à l’AFP.

L’exercice en plein air étant interdit, il n’est pas rare de voir des gens s’attarder pendant des heures sur leurs balcons.

« Je me cache sur mon balcon, mon coin, presque toute la journée », raconte Tran Trung Quan, un ingénieur informatique.

« Ce n’est pas agréable de rester enfermé toute la journée. Difficile de se concentrer sur le travail avec les enfants qui demandent une attention constante ».

Le Vietnam, largement salué l’an dernier pour sa gestion de la pandémie, a été durement touché par le Covid-19 depuis le début d’une quatrième vague en avril.

Le pays a enregistré plus de 540.000 contaminations et plus de 13.000 décès au total.

Plusieurs villes et provinces, dont la capitale économique Ho Chi Minh-Ville (Sud), sont confinées depuis des mois.

« Mon seul souhait maintenant est que l’ordre de confinement soit levé, afin que je puisse retourner au travail », dit Trung.

« C’est tout simplement trop pour moi de gérer tout ça depuis ce minuscule balcon ».

Agence France Presse – 7 septembre 2021

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