Entre le Général de police « Big Joke » et Le premier ministre, rien ne va plus
Le 22 avril, le chef adjoint de la police nationale thaïlandaise, Surachate Hakparn, également connu sous le nom de Big Joke, a porté des accusations contre le Premier ministre thaïlandais Srettha Thavisin, affirmant qu’il avait été injustement suspendu et qu’en conséquence, il ne pourrait pas aspirer au poste de chef de la police nationale.
Surachate a déposé sa plainte auprès de la Commission nationale anti-corruption (NACC) le lundi 22 avril, adressant sa réclamation au secrétaire général de la NACC, Niwatchai Kasemmongkol, et tenant également une conférence de presse.
Il a expliqué aux journalistes que le Premier ministre l’avait auparavant muté au bureau du Premier ministre en attendant une enquête de 60 jours sur son éventuelle implication dans des activités de blanchiment d’argent liées au site web de jeux BNK Master. Par la suite, il a été réaffecté au bureau de la police royale thaïlandaise et suspendu de ses fonctions le 18 avril. Le jour suivant, les enquêteurs de la police ont transmis son dossier à la NACC.
Surachate a souligné que si le dossier avait été transmis à la NACC dès le départ, il aurait pu bénéficier de la présomption d’innocence en attendant les conclusions de l’enquête, conformément à la loi, et n’aurait pas pu être transféré hors des forces de police.
Il a également évoqué la possibilité d’une campagne organisée visant à le persécuter, profitant de sa suspension.
Le 22 avril, Surachate a également demandé à la NACC d’enquêter sur d’éventuelles malversations commises par les enquêteurs de la police ayant déposé plainte contre lui dans l’affaire des jeux d’argent en ligne. Il a expliqué que ces enquêteurs avaient agi de leur propre initiative, contournant la NACC, dans le but de l’empêcher de devenir le prochain chef de la police nationale.
Il a souligné qu’il était le candidat le plus ancien pour succéder au Pol Gen Torsak Sukvimol, le titulaire du poste, qui prendra sa retraite à la fin du mois de septembre.
Le Premier ministre Srettha a plus tard affirmé au siège du gouvernement que la suspension du général de police Surachate avait été proposée par le Bureau de la police royale thaïlandaise et qu’il aurait été inculpé de malversations s’il avait empêché cette décision. Selon Srettha, cette affaire était conforme à la loi et dépourvue de partialité.
Gavroche-thailande.com – 25 avril 2024
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