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Un film vietnamien remporte deux prix à la Mostra de Venise

Le long métrage Don’t cry, butterfly a remporté deux prix à la Mostra de Venise 2024. Le jury a salué son caractère unique et créatif, qui mélange comédie, drame social et fantastique tout en décrivant les complexités d’une relation mère-fille.

Le film Mua trên canh buom (Pluie sur les ailes de papillon), titré en anglais Don’t cry, butterfly, de la jeune réalisatrice vietnamienne Duong Diêu Linh, a gagné Iwonderfull Grand Prize, le prix le plus prestigieux de la Semaine internationale de la critique, dans le cadre du 81e Festival international du film de Venise (Mostra de Venise) organisée du 28 août au 7 septembre au Lido, en Italie. Le prime est de 10.000 euros. Don’t cry, butterfly a également raflé le prix du film le plus innovant (Most Innovative Film).

Cette production cinématographique, représentante unique du Vietnam à la Mostra de Venise 2024, était l’une des sept œuvres sélectionnées parmi 700 du monde entier pour participer à la Semaine internationale de la critique de Venise. Don’t cry, butterfly suit une femme hanoïenne de 45 ans, très dévouée à la famille. Un jour, par un match en direct à la télévision, elle découvre douloureusement que le mari qu’elle aimait de tout son cœur avait une liaison. Elle décide de se tourner vers la sorcellerie dans l’espoir de se faire aimer à nouveau de lui, mais accidentellement, elle réveille une mystérieuse force surnaturelle.

Dans ce film, l’actrice Tú Oanh joue le rôle principal (la femme) aux côtés de Lê Vu Long (le mari), Nguyên Nam Linh (leur fille) et Bùi Thac Phong (le voisin).

Les femmes vietnamiennes, la source d’inspiration

La réalisatrice Duong Diêu Linh a déclaré qu’elle s’était inspirée des femmes de sa famille – mère, tantes et cousines. Elle a voulu mettre en lumière les aspects complexes de la relation entre les femmes et la société et les souffrances auxquelles elles sont souvent confrontées.

Diêu Linh a raconté que le parcours pour produire cette œuvre cinématographique a été assez long, à partir de l’été 2019, alors qu’elle n’avait qu’un résumé d’une page de scénario. Ensuite, elle et son équipe ont trouvé le producteur singapourien Tan Si En, et la réalisatrice s’est entretenue avec lui pour rendre le scénario final tout en recherchant un financement pour la production.

En septembre 2023, le tournage a officiellement commencé et après seulement un an, l’équipe a présenté le film à Venise, ce qui est une chance et une joie pour nous”, a exprimé Diêu Linh. “C’est un beau petit film sur l’amour familial. Je suis très honorée de le présenter aux amis internationaux”, a confié la cinéaste.

La projection à la Semaine internationale de la critique de la Mostra de Venise 2024 a reçu une salve d’applaudissements de deux minutes et demie. Ensuite, Don’t cry, butterfly a été commenté par de nombreux sites réputés d’information sur le cinéma international tels qu’IndieWire, Screendaily ou Cineuropa. Dans un article publié sur l’IndiesWire, le critique de film Josh Slater-Williams a affirmé que la réalisatrice Duong Diêu Linh était “une créatrice d’images indélébiles”, et que cela en faisait l’une des cinéastes à suivre, en plein boom du cinéma vietnamien sur la scène internationale. Don’t cry, butterfly est véritablement envoûtant”, a-t-il cité.

Après la Mostra de Venise, Don’t cry, butterfly a été envoyé au 49e Festival international du film de Toronto 2024 du 5 au 15 septembre et sera également présent au 29Festival international du film de Busan en octobre prochain dans le cadre du programme “Une fenêtre sur le cinéma asiatique”.

Don’t cry, butterfly a été acquis par la société CJ CGV Vietnam pour une sortie nationale bien qu’une date précise n’ait pas encore été annoncée. Auparavant, la société sud-coréenne Barunson E&A avait acheté les droits de distribution mondiaux de ce film.

Née en 1990, Duong Diêu Linh fait partie des réalisateurs émergents du cinéma vietnamien. Don’t cry, butterfly est son premier long métrage. Elle a déjà réalisé plusieurs courts métrages impressionnants comme Thiên duong goi tên (Un voyage au paradis), Ngot, man (Sucré, Salé), Me, con gai, nhung giâc mo (Mère, fille, des rêves), qui ont formé une série de films sur des femmes vietnamiennes d’âge moyen.

Par Linh Thao & Linh Khánh – Le courrier du Vietnam – 21 septembre 2024

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