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Coronavirus. Le Vietnam, ce voisin de la Chine au bilan exceptionnel

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Au Vietnam, le Covid-19 n’a encore fait aucun mort. Le pays communiste a jusqu’à présent réussi à contenir la propagation de coronavirus sur son territoire grâce à des mesures ciblées prises très tôt.

268 cas positifs au coronavirus, 222 guérisons et aucun décès. C’est, en quelques chiffres, une vue d’ensemble, presque arrogante, de la situation de l’épidémie de Covid-19 au Vietnam. Car malgré près de 1 300 kilomètres de frontière commune avec la Chine, le gouvernement communiste d’Hanoï a jusqu’ici réussi à maîtriser la propagation du virus sur son territoire.

268 cas positifs au coronavirus, 222 guérisons et aucun décès. C’est, en quelques chiffres, une vue d’ensemble, presque arrogante, de la situation de l’épidémie de Covid-19 au Vietnam. Car malgré près de 1 300 kilomètres de frontière commune avec la Chine, le gouvernement communiste d’Hanoï a jusqu’ici réussi à maîtriser la propagation du virus sur son territoire.

La recette vietnamienne relève avant tout de l’anticipation.  Le pays a répondu très tôt et de manière proactive à l’épidémie, explique Kidong Park, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Vietnam. Dès janvier, un comité de gestion de crise a été mis en place pour coordonner un plan d’action sur l’ensemble du territoire. 

« Une réactivité certainement tirée de l’expérience du Sras »

Concrètement, la frontière terrestre avec la Chine a été fermée et les vols suspendus, dès le 1er février, une semaine après la découverte du premier cas de Covid-19 dans le pays. Les écoles n’ont pas rouvert après les vacances du Nouvel an lunaire, fin janvier. Le port du masque a été rendu obligatoire pour les 95 millions d’habitants et, début avril, un confinement a été mis en place malgré le faible nombre de cas.  Une réactivité certainement tirée de l’expérience du Sras , note le médecin de l’OMS. En 2003, le Vietnam avait été le premier pays à endiguer l’épidémie, avec seulement 63 contaminations.

Une stratégie de ciblage

À cela s’ajoute un traçage social efficace, sur la base d’entretiens, donc peu coûteux, facilité par l’omniprésence du Parti communiste dans la société.  Le gouvernement n’a pas les moyens de tester massivement sa population comme dans d’autres pays plus développés, analyse Thi Anh-Dao Tran, économiste de Hô-Chi-Minh-Ville, dans le sud du pays. À la place, il a privilégié une stratégie de ciblage. 

Pour chaque cas déclaré, les autorités mettent à l’isolement les personnes ayant été en contact direct ou indirect avec lui. Depuis le début de la crise, 75 000 personnes se sont retrouvées en quarantaine préventive, souvent dans des camps militaires ou des hôtels.

Reste la question de la fiabilité des chiffres dans cet État autoritaire, à parti unique, qui pointe régulièrement en bas des classements en matière de respect de la liberté d’expression.  Il est possible que quelques cas soient passés sous les radars mais ça reste très marginal », relève un médecin généraliste français basé à Hanoï, qui souhaite garder l’anonymat. S’il souligne la transparence des autorités dans la gestion de la crise sanitaire, il prévient : « Malgré tout, nous ne sommes pas à l’abri d’une flambée des cas dans les semaines à venir.

Par François Camps – Ouest France – 22 avril 2020

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