Le smog s’installe sur Bangkok et sur une partie de la Thaïlande
Les niveaux de pollution devraient se maintenir à des niveaux élevés sur Bangkok et les régions du nord du pays jusqu’à au moins lundi, annonce le département thaïlandais de contrôle de la pollution
La formation d’un système à basses pressions au-dessus de la Thaïlande ces derniers jours fait que les particules fines stagnent, alors que le brûlage des champs en Thailande et dans les pays voisins en produit de grandes quantités.
Depuis lundi, au moins 26 de provinces ont signalé des taux nocifs de particules de moins de 2,5 microns (PM2,5), avec des moyennes sur 24 heures oscillant entre 46 et 82 microgrammes par mètre cube (µg / m³), rapporte le Bangkok Post, qui note que la qualité de l’air dans la capitale s’est dégradée le jour de la reprise des écoles après plusieurs semaines de fermeture en raison de l’épidémie de coronavirus qui a tue jusqu’ici dans le royaume 79 personnes. Selon un rapport de 2019, la pollution atmosphérique aux particules fines aurait causé pas moins de 23.000 décès prématurés en 2017.
Même si Bangkok produit une bonne partie de la pollution qui l’enveloppe, les épisodes les plus réguliers et soutenus de l’année sur la capitale se produisent durant la saison sèche, qui fait coïncider des conditions météo favorables à la formation de smog avec la récolte de la canne à sucre, qui se déroule normalement de novembre à mars.
La canne à sucre est généralement brûlée avant la récolte pour éliminer les feuilles, ce qui facilite la collecte mais produit d’immenses quantités de fumées qui partent dans l’atmosphère et stagnent parfois sur de longues périodes dans les couches basses. Après la récolte, les matériaux organiques résiduels sont de nouveau brûlés pour préparer la terre en vue d’une nouvelle plantation. La Thaïlande fait partie des premiers producteurs de sucre au monde – environ 200 décés par jour sont liés au diabète, selon l’Association du Diabète de Thaïlande.
D’autres cultures telles que le maïs et le riz sont également recourent aussi aux brûlis.
Près de 900 points chauds ont été détectés depuis début janvier en Thaïlande. Mais le département thaïlandais de contrôle de la pollution pointe également les brûlis effectués au Cambodge voisin où pas moins de 4.000 points ont été observés.
Lepetitjournal.com – 3 février 2021
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