Sin Khon, militant de l’opposition, assassiné dimanche à Phnom Penh
Sin Khon, 31 ans, militant du CNRP, a été assassiné dimanche matin. Il a succombé à de nombreuses blessures infligées par armes blanches. La police dit n’avoir aucune piste sur les auteurs du crime.
À la suite de l’assassinat de Sin Khon, 31 ans, militant du Parti dissous du sauvetage national du Cambodge (CNRP) aux premières heures du 21 novembre, la famille et les amis de Sin Khon ont demandé aux autorités de veiller à ce qu’une enquête approfondie et indépendante soit menée.
La police cambodgienne n’a pour l’instant aucune piste
A Phnom Penh, alors qu’il mangeait un en-cas dans un magasin situé sur le bord de la rivière vers 1 heure du matin, ce militant connu du CNRP a été attaqué. Un groupe d’hommes armés de couteaux et d’autres armes blanches se sont approchés de lui et l’ont frappé. Sin Khon est mort sur le chemin de l’hôpital en raison d’une blessure grave, a indiqué la police.
Selon Cambodianess , le chef de la police locale, Chan Bunthoeun, a déclaré que le ou les tueurs avaient utilisé des machettes ou de grands couteaux pour attaquer et tuer Sin Khon. Il a ajouté que la victime souffrait de multiples blessures au dos, au cou et aux jambes. « Je n’ai pas encore reçu d’information sur le nombre de tueurs« , a continué Chan Bunthoeun, ajoutant que les causes du meurtre reste inconnues et qu’il ne peut que spéculer pour le moment. Il a précisé :
Des forces spécialisées enquêtent sur cette affaire de meurtre et elles recherchent le tueur
Le CNRP voit dans le meurtre de Sin Khon un assassinat politique
Ce n’est pas la première fois que Khon a été attaqué. Le 12 mai, quatre inconnus l’avaient frappé avec des barres de fer, lui causant de graves blessures à la tête et lui cassant le bras gauche. Aucune arrestation n’avait été effectuée et les membres du CNRP pensent qu’il s’agit d’un acte de violence politique impuni par les autorités.
Le CNRP a été dissous par les tribunaux après que les dirigeants du parti aient refusé d’accepter les résultats des élections de 2013 et que des manifestations généralisées ont éclaté. Sa dissolution a permis au Parti du Peuple Cambodgien de remporter tous les sièges lors du scrutin de 2018.
« … les militants et les membres du CNRP, parti d’opposition dissous, vivent dans la peur et l’insécurité. On constate que les menaces, les attaques et les meurtres de ces dissidents restent impunis », a déclaré le blogueur politique Ou Ritthy sur son compte Twitter.
Lepetitjournal.com – 23 novembre 2021
Articles similaires / Related posts:
- L’épuration politique se joue dans les tribunaux cambodgiens Un tribunal cambodgien a ouvert le 14 janvier le premier des deux procès «de masse» contre des membres et des sympathisants du parti d’opposition interdit du pays pour avoir prétendument planifié une attaque contre le gouvernement en 2019....
- Cambodge : le leader syndical et opposant Rong Chhun libéré de prison Rong Chhun, dirigeant syndical, opposant du Premier ministre Hun Sen, au Cambodge, était derrière les barreaux depuis juillet 2020 pour des commentaires controversés sur le tracé de la frontière avec le Vietnam. ...
- L’homme fort du Cambodge esquisse un plan de sortie Le premier ministre du Cambodge, Hun Sen, qui dirige le pays asiatique de 17 millions d’habitants depuis 36 ans, vient d’esquisser son plan de sortie politique, mais ne semble pas pressé de le voir se concrétiser....
- Cambodge : Annuler les condamnations des « cinq d’ADHOC » Les gouvernements et les donateurs devraient faire pression pour mettre fin à la persécution des défenseurs des droits humains...
- Avant les législatives, le Cambodge s’enfonce dans l’autoritarisme Le leader de l’opposition Kem Sokha a été condamné, vendredi, à 27 ans de prison pour trahison. Au pouvoir depuis 38 ans, le Premier ministre Hun Sen a progressivement fait condamner ou fuir tous ses opposants....