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En Thaïlande, les fameux tuk-tuks commencent à rouler à l’électricité

Les tuk-tuks, ces petits taxis motorisés emblématiques de la Thaïlande et prisés des touristes, opèrent leur transition verte. Certaines entreprises proposent désormais des tuk-tuks électriques. Une évolution nécessaire alors que la qualité de l’air dans le pays est devenue un véritable enjeu de santé publique.

Voyager en Thaïlande sans monter dans un tuk-tuk, c’est un peu comme visiter Paris sans voir la tour Eiffel. Ces tricycles motorisés qui servent de taxis dans les grandes villes comme Bangkok ou Chiang Mai font partie du paysage. Mais face à l’urgence climatique, ces véhicules très polluants doivent s’adapter. Progressivement, certaines entreprises proposent ainsi des tuk-tuks électriques et tentent de les imposer parmi ces 20 000 véhicules circulant déjà en Thaïlande, rapporte The Guardian .

Un enjeu de santé publique

Parmi elles, on retrouve MuvMi, une start-up issue de l’entreprise Urban Mobility Tech. Krisada Kritayakirana, son PDG, est convaincu que cette transition est indispensable. « Lorsque vous utilisez des tuk-tuks traditionnels, vous pouvez sentir le gaz et cela peut parfois être désagréable. Avec les tuk-tuks électriques, vous n’avez pratiquement aucun bruit et vous n’avez aucune émission provenant des tuyaux d’échappement », explique-t-il au journal britannique.

La pollution de l’air est en effet un fléau en Thaïlande. En 2021, les niveaux de PM2,5, des particules fines, étaient quatre fois supérieurs aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Avec bien sûr des conséquences importantes en termes de santé publique. Les scientifiques estiment que la pollution pourrait être à l’origine d’une hausse du nombre d’AVC, de maladies respiratoires et de cancers, en particulier chez les plus jeunes.

Les tuk-tuks ne suffiront pas

MuvMi souhaite par conséquent développer rapidement sa flotte de tuk-tuks électriques, pour passer de 350 véhicules aujourd’hui à 1 000 leur nombre courant 2023, puis 5 000 dès 2028. Si la start-up se réjouit d’une « demande croissante de trajets en véhicules électriques », ces tuk-tuks présentent cependant encore certains défauts par rapport aux traditionnels. Tout d’abord, ils doivent être régulièrement rechargés et ne peuvent donc pas parcourir de grandes distances. Ensuite, et surtout, ils coûtent près de 400 000 bats (11 000 €), près de trois fois plus qu’un tuk-tuk traditionnel.

L’entreprise reste toutefois confiante, d’autant que le gouvernement thaïlandais incite depuis 2015 à une transition vers les véhicules électriques. Pour le Docteur Surat Bualert, professeur à l’Université de Kasetsart (Bangkok), c’est d’ailleurs essentiellement la transition vers la voiture électrique qui aura un impact sur la qualité de l’air. « Les tuk-tuks ne le peuvent pas car le ratio de tuk-tuks est faible par rapport aux autres véhicules », a-t-il jugé.

Ouest France avec Newsgene – 6 février 2023

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