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La Thaïlande confrontée à une augmentation des mendiants étrangers

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Les rues touristiques de Thaïlande regorgent de mendiants et des statistiques récentes ont révélé que près de 30 % d’entre eux sont des étrangers.

Les mendiants étaient autrefois très rares en Thaïlande, comparé à d’autres pays, mais leur nombre a augmenté pendant la pandémie.

Depuis la réouverture du pays au tourisme, ils sont de plus en plus nombreux, principalement dans les hauts lieux touristiques où ils peuvent se faire beaucoup d’argent.

Les mendiants des pays riches, les begpackers occidentaux, sont aussi de retour dans le royaume où ils côtoient maintenant d’autres mendiants étrangers, venus principalement de Chine, du Cambodge ou du Vietnam.

Le mardi 11 juin, le ministre du Développement social et de la sécurité humaine, Varawut Silpa-archa, s’est exprimé sur le sujet suite à une vague de plaintes sur les réseaux sociaux concernant l’afflux de mendiants thaïlandais et étrangers.

Il faut souligner que le pays, contrairement à beaucoup d’autres qui se disent plus démocratique, est toujours à l’écoute de ces concitoyens et cherche toujours à répondre aux questions ou plaintes populaires posées sur les réseaux sociaux.

Varawut a révélé qu’environ 8 000 mendiants ont été arrêtés au cours de la dernière décennie, de 2014 à 2024.

De nombreux mendiants utilisent des tactiques émotionnelles, comme mendier avec de jeunes enfants ou des animaux de compagnie, dans le but d’obtenir plus de sympathie et d’argent.

Certains de ces mendiants étrangers seraient en fait des otages d’organisations criminelles.

Des questions se posent aussi sur l’origine et le statut des enfants, qui accompagnent certains de ces mendiants, car des femmes impliquées sont là depuis des années, mais semblent toujours avoir un nouveau-né avec elles.

À ce propos, M. Varawut a indiqué avec sévérité :

“Les mendiants pris avec des enfants sans lien de parenté feront l’objet de poursuites pénales”.

Pour s’attaquer à ce problème, le ministère collabore avec la police et l’administration métropolitaine de Bangkok (BMA), en effectuant des contrôles dans les rues au moins cinq fois par mois.

Les mendiants étrangers risquent l’expulsion, tandis que les mendiants thaïlandais sont envoyés dans des foyers d’accueil pour une reconversion professionnelle.

Les récidivistes, quelle que soit leur nationalité, peuvent s’attendre à des poursuites judiciaires.

M. Varawut a souligné la difficulté d’éliminer totalement la mendicité en raison des faibles amendes imposées par rapport aux gains substantiels que les mendiants peuvent réaliser.

“Certains mendiants peuvent gagner jusqu’à 100 000 bahts (2 526 euros) par mois dans les hauts lieux touristiques pendant la haute saison”, a-t-il fait remarquer.

Il a exhorté le public à cesser de donner de l’argent aux mendiants comme solution à long terme et a assuré que les fonctionnaires du ministère sont disponibles 24 heures sur 24 pour traiter les plaintes.

“Il est difficile d’éliminer tous les mendiants, car les amendes sont minimes par rapport à ce qu’ils gagnent”, a répété M. Varawut, soulignant l’importance de la coopération du public.

Il est toujours conseillé de proposer d’acheter un repas plutôt que de donner de l’argent si vous vous trouvez confronté à des mendiants et voulez les aider.

Donner de l’argent pourrait juste enrichir un réseau criminel qui exploite ces mendiants et provoquer encore plus de souffrances.

Toutelathailande.fr avec ASEAN Now – 13 juin 2024 

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