Sam Rainsy de retour à Phnom Penh le 11 novembre ?
Le tribunal municipal de Phnom Penh a émis des mandats ordonnant à Sam Rainsy et à huit anciens hauts responsables du Parti National de sauvetage du Cambodge (CNRP), dissous par la Cour suprême, de se présenter pour être interrogés le 11 novembre.
Des mandats émis par le procureur Seng Heang ont ordonné à Rainsy, Eng Chhai Eang, Mu Sochua, Ou Chanrith, Ho Vann, Long Ry, Men Sothavarin, Chulong Somura et Nuth Rumduol de se présenter au tribunal à 8 heures le 11 novembre pour répondre aux accusations portées contre eux.
Ils sont accusés d’avoir comploté pour renverser le gouvernement alors qu’ils avaient annoncé leur retour au pays pour rétablir la démocratie le 9 novembre 2019. Ils risquent entre 15 et 30 ans de prison s’ils sont reconnus coupables.
Selon Taing Sunlay, directeur du tribunal municipal de Phnom Penh, les procédures judiciaires ont été suivies en convoquant les neuf accusés à l’audience.
Dans sa déclaration publiée hier soir, le parti dissous annonce que son ancien leader Sam Rainsy et huit autres accusés retourneraient au pays et assisteraient à l’audience du 11 novembre si le gouvernement ne les arrête pas.
Ils ont déclaré que le gouvernement devrait permettre aux compagnies aériennes de les transporter, re-valider leurs passeports révoqués, écrire des lettres aux pays de l’Asean, en particulier la Thaïlande, pour permettre aux anciens dirigeants du CNRP d’entrer et de sortir de ce pays, et de ne pas arrêter les personnes qui les accueilleraient à leur retour.
Pas contre, pour le porte-parole du Parti du Peuple Cambodgien Sok Eysan, l’ancienne direction du CNRP n’a pas le droit de poser des conditions au gouvernement parce que ce sont eux les accusés.
Je comprends que le tribunal les ait convoqués, qu’ils viennent ou non, je n’en ai aucune idée. S’ils viennent, ils seront arrêtés. C’est la procédure judiciaire.
a-t-il ajouté.
Par Raphaël Ferry – Lepetitjournal.com – 22 Octobre 2020
Articles similaires / Related posts:
- Le pouvoir cambodgien veut juger son opposition Deux ans après avoir dissous le principal parti d’opposition, le régime de Hun Sen, au pouvoir depuis trente-cinq ans, organise un maxi procès de ses anciens cadres. Ils risquent jusqu’à quinze ans de prison....
- L’épuration politique se joue dans les tribunaux cambodgiens Un tribunal cambodgien a ouvert le 14 janvier le premier des deux procès «de masse» contre des membres et des sympathisants du parti d’opposition interdit du pays pour avoir prétendument planifié une attaque contre le gouvernement en 2019....
- Le Cambodge condamne l’opposant Kem Sokha à vingt-sept ans de prison pour trahison Pour les groupes de défense des droits, la condamnation du chef de l’opposition cambodgienne est politiquement motivée. Washington dénonce une « conspiration fabriquée »....
- Cambodge : Le chef de l’opposition condamné sur la base de fausses accusations Les autorités devraient annuler le verdict prononcé dans l’affaire de «trahison» portée contre Kem Sokha....
- Cambodge. Le principal opposant politique, condamné à 27 ans de prison, fait appel Kem Sokha a fait appel de sa condamnation à 27 années de prison. L’opposant au pouvoir estime que le Premier ministre Hun Sen cherche à l’écarter de la vie politique avant les élections prévues au mois de juillet....