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Birmanie : les militaires négocient l’organisation d’élections dans des zones rebelles

La junte au pouvoir en Birmanie négocie avec trois milices rebelles locales l’organisation d’élections dans les zones qui sont sous leur contrôle, a affirmé vendredi 6 janvier un porte-parole des rebelles, alors que les militaires ont assuré vouloir tenir des élections «libres et équitables» dans le pays.

Le pays d’Asie du Sud-Est comprend une vingtaine de milices ethniques rebelles qui combattent – entre elles et contre l’armée – depuis des décennies pour le contrôle de territoires ainsi que celui du commerce de la drogue et des matières premières.

Coup d’État en février 2021

Certains groupes armés ont condamné le coup d’État de février 2021 contre le gouvernement d’Aung San Suu Kyi, et ont offert une assistance militaire aux Forces de défense populaire (PDF) nées de la résistance contre la junte.

Mais les dirigeants du Parti du progrès de l’État Shan (SSPP), du Parti unifié de l’État Wa (UWSP) et de l’Armée de l’alliance démocratique (UWSA), trois groupes qui sont restés à l’écart des troubles ayant suivi le coup d’État, sont engagés dans des négociations sur trois jours dans la capitale, Naypyidaw, ont indiqué les médias publics vendredi 6 janvier.

Les territoires contrôlés par ces groupes sont restés relativement calmes depuis le coup d’État, qui a suscité le chaos dans la plus grande partie du pays. Les discussions portent sur «les besoins politiques des groupes et (…) l’établissement d’une union fondée sur la démocratie et un système fédéral», selon le média Global New Light of Myanmar.

Des élections «libres et équitables»

Les militaires «nous ont demandé de les laisser tenir des élections libres et équitables dans notre zone», a déclaré à l’AFP un porte-parole du SSPP, qui contrôle des territoires dans l’État Shan (nord). «Nous ne nous opposerons pas à leurs élections», a-t-il dit.

Les militaires ont rencontré cinq groupes rebelles plus petits le mois dernier, qui ont ensuite publié un communiqué commun soutenant la tenue d’élections par la junte. La junte birmane a annoncé mercredi 4 janvier qu’elle organiserait des élections multipartites «libres et équitables», quelques jours après la condamnation de l’ex-dirigeante civile Aung San Suu Kyi à 33 ans de prison au total.

Le chef de la junte n’a pas donné de calendrier pour ces élections, qualifiées par avance d’«imposture» par les États-Unis. L’état d’urgence imposé par la junte doit expirer fin janvier. Selon la constitution, les autorités devront ensuite planifier l’organisation de nouvelles élections.

Le Figaro avec Agence France Presse – 6 janvier 2023

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