L’Institut Pasteur du Cambodge fait le point et prépare l’avenir
À Phnom Penh, l’Institut Pasteur du Cambodge a présenté ses avancées et ses projets lors de son Conseil annuel, en présence du ministre de la Santé et de nombreux partenaires.
Ce vendredi 6 juin 2025, l’Institut Pasteur du Cambodge (IPC) a tenu son traditionnel Conseil de liaison annuel. L’occasion de revenir sur une année riche en travaux scientifiques, mais aussi de tracer les grandes lignes des projets à venir. La réunion, présidée par le ministre cambodgien de la Santé, le Professeur CHHEANG Ra, a rassemblé des représentants de plusieurs ministères, d’universités cambodgiennes, mais aussi des institutions internationales comme l’OMS, l’Institut Pasteur de Paris ou l’ambassade de France.
Un aperçu des recherches et des avancées
Le directeur de l’IPC, le Professeur André Spiegel, a présenté les grands axes du travail mené par l’institut. Six unités de recherche sont mobilisées pour mieux comprendre et combattre les maladies infectieuses qui touchent le Cambodge et la région : COVID-19, dengue, chikungunya, VIH, rage, paludisme, tuberculose, hépatites… En 2024, ces travaux ont donné lieu à 60 publications scientifiques internationales.
L’IPC joue aussi un rôle clé dans la prévention et le diagnostic : il pilote trois centres nationaux de référence (grippe, grippe aviaire et COVID-19), ainsi que le principal centre antirabique du pays, qui a pris en charge plus de 58 000 personnes l’an dernier. Ses laboratoires en biologie médicale et en sécurité alimentaire apportent également un appui précieux au système de santé cambodgien.
Innovation, formation et partenariats
L’IPC mise de plus en plus sur les nouvelles technologies : bioinformatique, intelligence artificielle… Des outils qui viennent renforcer la recherche et permettre des réponses plus rapides face aux épidémies.
L’institut poursuit aussi son engagement en matière de formation, avec notamment un master commun sur les maladies infectieuses en partenariat avec l’Université des sciences de la santé de Phnom Penh. L’objectif : former les futures générations de professionnels de santé cambodgiens.
Des projets ambitieux en 2025
Pour l’année en cours, cinq grands projets de recherche vont être lancés. Ils porteront sur les maladies transmises par les animaux ou les moustiques, dans une logique « Une seule santé », qui intègre aussi les effets du changement climatique. Le Professeur Spiegel a enfin présenté l’avancée du programme « IPC 2030 », un chantier de long terme pour moderniser les infrastructures et renforcer le rôle de l’institut dans la région.
Une reconnaissance partagée
Les membres du Conseil ont salué la richesse et l’impact des activités menées par l’IPC, ainsi que la qualité de la coopération avec les autorités sanitaires cambodgiennes. Tous ont souligné l’importance de continuer à travailler ensemble pour améliorer la santé publique au Cambodge et au-delà.
Lepetitjournal.com – 11 juin 2025